
Le célèbre réalisateur flamand Jan Verheyen est apparu récemment dans l’actualité dans le cadre d’une affaire pas très agréable : l’achat complètement raté d’un terrain en Espagne.
Initialement, Jan et son épouse voulaient acheter une maison en Espagne. Ils avaient entamé leurs recherches il y a 15 ans lors de leur voyage de noces.
« Nous cherchions une maison de vacances dans notre région préférée d’Europe : la zone située entre Malaga, Séville et Grenade. Ma femme Lien sait très bien ce qu’elle veut, dans tous les domaines (rires). À chaque maison que nous visitions, elle avait quelque chose à redire. Notre agent immobilier nous a alors indiqué que l’on ferait peut-être mieux d’acheter un terrain afin d’y construire une maison qui répondrait entièrement à nos souhaits. Cela nous a paru une bonne idée. Quelque temps après, nous avons fait l’acquisition d’une parcelle bien située, à proximité de la ville d’Antequera. Nous avons engagé un jeune architecte ambitieux et pouvions enfin commencer à rêver d’une résidence secondaire en Andalousie. »
« Un peu plus tard, nous avons acheté un autre terrain non loin de là, à Cártama, par l’intermédiaire d’un agent immobilier anglais. Ce deuxième achat était davantage un investissement. On se disait qu’on pourrait revendre ce terrain plus tard, éventuellement en faisant une plus-value. »

Mauvaise surprise
Quelques semaines plus tard, ils ont malheureusement eu des nouvelles douloureuses : en raison de nombreux scandales immobiliers dans la région de Marbella, la junta (province) avait décidé d’instaurer un moratoire sur les constructions.
« Nous sommes tombés des nues. Mais nous pouvions oublier nos projets de maison de vacances à Antequera. Nous ne pouvions plus non plus revendre le terrain que nous avions acheté ultérieurement à Cártama en tant que terrain à bâtir. Cette parcelle avait donc elle aussi perdu une partie de sa valeur. »
« On n’a vraiment pas eu de chance pour notre première acquisition. Nous sommes persuadés que nous n’avons pas été dupés pour celle-là. Mais pour l’achat du deuxième terrain à Cártama, on a bel et bien été escroqués. Le vendeur et l’agent immobilier étaient clairement de mèche. Ils devaient savoir qu’un moratoire allait être prononcé et nous ont rapidement vendu le terrain. »
Tout espoir n’est pas perdu
Entre-temps, les règles ont évolué. L’avocat de Jan lui a récemment annoncé qu’il pourrait éventuellement construire un hôtel ou une ferme sur le terrain d’Antequera. « Nous n’avons pas encore de projets concrets, mais la construction d’une “résidence d’artistes” pourrait être une option. »
Et le terrain à Cártama ? « Nous allons le faire estimer et on verra. Ce sont bien entendu des leçons qui coûtent cher. Vous pouvez continuer à râler ou à vous affliger, mais ça ne fera pas avancer les choses. On a tourné la page depuis longtemps. »

Demandez conseil à des résidents (belges) locaux
« Je n’aime pas parler de cette histoire, mais je le fais quand même pour éviter des déconvenues aux candidats acquéreurs en Espagne. »
Jan a un conseil en or : « Si vous envisagez d’acheter quelque chose à l’étranger, renseignez-vous auprès des communautés locales d’expats qui ont leur propre réseau d’information. Et prenez votre temps. Lien et moi sommes peut-être allés un peu trop vite en besogne. À certains endroits d’Espagne, on trouve même une sorte de circuit belge: des personnes qui y résident de manière permanente ou pas. Il existe aussi des associations belges formelles qui échangent des expériences. N’hésitez pas à leur demander avec qui il vaut mieux faire affaire. »