
Nicolas Roggemans, 30 ans, est originaire de Herve. L’Espagne est depuis quelques années son eldorado et sa famille a organisé intelligemment la transmission de la maison familiale acquise dans la région d’Alicante. Un projet familial rondement mené pour que parents et enfants puissent bénéficier d’une jouissance optimale de ce bien.
Depuis quand et pour quelle raison avez-vous déménagé en Espagne ?
Cela fera cinq ans au mois de juin que j’habite en Espagne, dans la région d’Alicante. Avant de partir, je travaillais dans le secteur bancaire et je suis actuellement agent immobilier. J’ai trouvé cet emploi suite à l’achat d’un bien par mes parents dont le rêve était d’acheter une maison en Espagne. C’est dans le cadre de cette transaction que l’agent immobilier qui s’occupait de la vente m’a proposé l’emploi que j’occupe actuellement, d’où la raison de mon déménagement. J’ai ensuite rencontré ma femme ici, elle est belge et nous nous sommes mariés sur place.
Comment vos parents ont-ils procédé pour cet achat ? Les démarches sont-elles similaires en Espagne qu’en Belgique ?
Afin d’éviter les droits de succession, mes parents ont directement mis cette maison à notre nom, à mon frère et à moi. Nous sommes donc à 50% propriétaires chacun. D’une façon générale, les droits de succession sont plus faibles en Espagne qu’en Belgique, mais la filiation reste la même. Cela s’avèrera donc avantageux pour notre fille qui naîtra cet été, car elle pourra bénéficier de la législation espagnole. Il n’y a, par exemple, pas de droits de succession en-deçà de 100 000 euros. Mais pour le reste, les lois sont quasiment similaires qu’en Belgique. Et comme mes parents sont belges, notre héritage tombera sous le coup de la loi belge, ce qui risque d’être moins avantageux pour moi que pour mon frère vu que je ne réside plus en Belgique. Nous devons encore vérifier cette information et l’analyser. Mais mes parents ont l’intention d’effectuer des donations. Ayant été fort taxés lors de l’héritage de leurs parents, ils souhaitent nous éviter ce problème.
Qui occupe le bien pour l’instant ?
Ma mère travaille toujours et mes parents vivent encore en Belgique. Ils occupent la maison durant les vacances et celle-ci est en location le reste de l’année. Ils occuperont la maison à plein temps dès que ma mère sera pensionnée. Un projet qu’ils ont anticipé en vue de préparer au mieux leur vie après leur pension.

Comment les formalités se sont-elles déroulées, via un notaire belge ou espagnol ?
Le notaire espagnol est en charge de toute la procédure, jusqu’à la signature de l’acte. Par contre, il n’a pas exactement le même rôle qu’en Belgique : s’il officialise en effet la signature de l’acte, toutes les recherches de type urbanistique par exemple, sont du ressort d’un avocat.
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Avez-vous suivi de près l’achat de vos parents ?
Mon frère et moi les avons accompagnés dans toute la procédure, depuis la visite des maisons jusqu’aux formalités pratiques. Le marché est en plein développement en Espagne, il y a énormément de biens à vendre, que ce soit du neuf ou de l’occasion. D’ailleurs, 70% des acquisitions sur la côte espagnole, par des étrangers, le sont par des Belges.
Avez-vous également acheté un bien immobilier pour vous ?
Pas encore car les prêts bancaires sont plus difficiles à obtenir qu’en Belgique. Les banques exigent un apport personnel de 20% hors les frais de l’acte d’achat et de 40% pour les résidents étrangers. Cependant, il ne faut pas posséder la nationalité espagnole, être résident suffit. En gros, les lois sont relativement similaires à celles en vigueur en Belgique, la grosse différence résidant dans les taux d’imposition.
Texte Elodie Devillers