
Caroline Cambron est une de ces mamans solos qui jonglent entre travail et enfants, et dont l’écoute et la bienveillance semblent inépuisables. Sa maison, elle l’a achetée avec l’aide de son fils aîné, qui s’y est installé avec son amie Justine, et de sa maman, qui y vit aussi à temps partiel depuis le décès de son mari. Une histoire de soutien mutuel et de bonheur en (re)construction que Caroline partage comme un message d’espoir pour tou(te)s les papas et mamans seul(e)s.
Début 2019, le fils aîné de Caroline, Alan, décroche son premier CDI. Il a un diplôme d’éducateur, et un rêve : devenir footballeur professionnel. Il confie à sa maman qu’il met de l’argent de côté pour acheter sa propre maison. Ils font leurs calculs : il lui faudra plus de 10 ans, si tout va bien.
À cette période, Caroline se sent un peu à l’étroit dans la maison qu’elle loue à Lessines et qu’elle occupe avec Alan (20 ans) et son amie Justine (19 ans), Anton (18 ans), Clémentine (7 ans), et sa maman Annie (73 ans). Celle-ci vit avec eux par intermittence depuis la mort de son mari, 6 ans plus tôt. « Elle avait besoin de soutien mais j’habitais Lessines et elle Bruxelles. C’était difficile pour moi de l’aider de si loin. »
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Naît alors le projet d’acheter quelque chose de plus grand, ensemble. La famille ne visite qu’une seule maison, dans un autre quartier de Lessines. Et c’est la bonne. « Elle était bien agencée, avec un grand atelier transformable en loft pour Alan et Justine, une chambre pour Maman… Tout le monde s’y sentait bien. »
Caroline et Alan contractent un prêt et signent l’achat. Ils sont propriétaires pour moitié chacun. Annie, la maman de Caroline, finance les frais d’acte d’achat. « Sur papier, elle n’est pas propriétaire. Mais à mes yeux, elle l’est. Sa chambre est là, elle s’y installe régulièrement, pour quelques jours ou une semaine. Elle n’est pas encore prête à quitter définitivement Bruxelles mais, quand elle le sera, elle pourra enfin utiliser le montant de son loyer pour vivre, voyager … »
« Souvent, quand il y a un décès, on s’éloigne. Ici, on se rejoint » constate calmement Alan. Et il confie son sentiment d’avoir de la chance : « Peu de jeunes ont déjà un chez eux à notre âge. Acheter cette maison avec ma mère, transformer l’atelier en studio, m’y installer avec Justine, c’est un projet qui compte. » Après un temps de silence, il ajoute : « Je voulais aussi faire plaisir à ma mère. Pouvoir lui offrir ça. Elle a toujours été là pour moi, elle m’a soutenu à l’école, au foot … »
Ses mots produisent un silence ému. Caroline dit : « On s’est fait un cadeau mutuel. Mes enfants n’auront pas d’héritage, je n’ai rien à leur laisser. Avec cette maison, qu’on pourra revendre plus tard avec une belle plus-value, ils auront quelque chose. »
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Dès que le loft sera prêt, Alan et Justine auront l’intimité et l’indépendance qu’ils souhaitent. En attendant, la cohabitation demande du dialogue – mais ce n’est pas pour déplaire à Justine. Les échanges quotidiens avec sa ‘belle-famille’ l’ont aidée à trouver sa voie, dans la décoration et l’aménagement des espaces.
Entre Caroline et sa maman, qui occupent les mêmes espaces de vie, la cohabitation est parfois plus sensible. « On a chacune notre vision de la famille et du ménage », constate Caroline. « Elle ne sait pas rester assise. Même si tout est fait, elle trouve encore à faire. Son amour, elle nous le montre à sa manière : elle frotte. »
Et Caroline de conclure : « La famille est très importante. Je ne laisserai jamais ma maman à l’abandon. Je chercherai toujours des solutions pour soutenir mes enfants – et cela vaut pour la famille mais aussi ceux qui y rentrent, comme Justine. Notre histoire avec cette maison montre que, même avec une famille nombreuse, tout est possible. »
Texte: Sophie Dancot
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